Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toi qui viens d'Ethiopie...
23 décembre 2000

Harar : Rimbaud l’Africain

Une colline blanche à l’horizon. A 500 kilomètres d’Addis Abeba, à l’est du Rift éthiopien se dresse Harrar, forteresse musulmane qui domine une immense plaine désertique. C’est ici, dans ces ruelles aux maisons blanchies à la chaux, qu’un voyageur nommé Arthur Rimbaud a posé ses valises, le 13 décembre 1880. Pendant huit ans, l’homme aux semelles de vent, qui a choisi d’abandonner la poésie, va se livrer au négoce et au trafic d'armes, organisant des caravanes vers la Mer Rouge, au Nord, ou vers le Choa de l’empereur Ménélik, plus à l’est.

1642_encadre
Sur la place principale d'Harar, l'entrepôt de Rimbaud,
aujourd'hui reconverti en bar à dominos

Rimbaud le maudit, commerçant malheureux qui se perd et s’ennuie dans cet îlot de maisons blanchies à la chaux, où résonnent sans cesse les prières de 92 mosquées de la vieille ville. Rimbaud "le Saint", comme le décrit un missionnaire catholique de l’époque, bravant les insolations, les maladies, les attaques de ses caravanes, et ne rentrant en France, en 1891, que pour s’y éteindre, amputé d’une jambe, à Marseille, le 10 novembre 1891. Une impression volatile en somme, un presque rien, une empreinte laissée derrière lui par un homme qui fuyait la poésie pour l’aventure, et qui, délirant sur son lit de mort, dictera ces quelques mots à sa sœur, adressés au directeur des Messageries Maritimes: "dites-moi à quelle heure je dois être transporté à bord...".

Rimbaud mystérieux, dont ne subsistent à Harrar que peu de traces : l’entrepôt Bardey, sur la place principale, dont Rimbaud prendra vite la direction, une "fausse" maison, construite après sa mort et aujourd’hui transformée en musée dédié à l’auteur des Illuminations, une rue portant son nom en ahmaric, la langue officielle de l’Ethiopie. Et surtout des rumeurs, des anciens qui se souviennent de la présence d’un Français, il y a un siècle. Une petite maison abandonnée que Rimbaud aurait habité. Des enfants qui prononcent "Rembo", et confondent le créateur d’Une saison en Enfer avec l’acteur américain, depuis qu’une équipe de télévision française est venue tourner, il y a dix ans, la vie du poète.

sonOK2Dans les pas de Rimbaud...

Un reportage de Marc Fauvelle pour France Culture.
Retour à Harar, forteresse musulmane perchée sur le flanc est du rift éthiopien. C'est ici que le poète, devenu négociant et trafiquant d’armes, passa les dix dernières années de sa vie.

sonOK2Rencontre avec les mots de Rimbaud

Lecture des premières strophes du "Bateau Ivre" de Rimbaud par son traducteur éthiopien Berhanou Abebe.

sonOK2Rimbaud à l'épreuve de la traduction

Pendant des semaines, Berhanou Abebe a travaillé sur une retranscription en vers et en ahmarique du "Bateau Ivre" de Rimbaud. Témoignage.

sonOK2Le mythe Rimbaud à Harar

Interview de Bertrand Hirsh, directeur du Centre Français d'Etudes Ethiopiennes.

Source : Radio France, 23 décembre 2000

Publicité
Commentaires
K
Je m'appel Quentin Warin et je suis allé en Ethiopie pour tournée un documentaire sur l'adolescence là-bas grace a mon lycée. Et à ma ville puisque je suis de Charleville-Mézièrs, la ville natale de Rainbeau. Je suis donc allé 17 jours a Harar. C'est un voyage qui restera a jamais gravé dans mon éspris et je prévoit d'y retourner plus lontemps cette fois ci mais une fois mes études terminées car je n'ai que 16ans. <br /> Enfin, tout cela pour vous dire que je suis vraiment impressioné par votre oeuvre qui me semble trés compléte. <br /> <br /> bonne continuation<br /> <br /> un autre amoureu d'Ethiopie<br /> <br /> Quentin Warin, lycée F.Bazin le 13/12/2006<br /> <br /> quentin_warin@hotmail.com
Toi qui viens d'Ethiopie...
Publicité
Archives
Publicité