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Toi qui viens d'Ethiopie...

25 mars 2008

Nouvelle adresse

Retrouver le nouveau site "Toi qui viens d'Ethiopie..."
à cette adresse :

www.toiquiviensdethiopie.com

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9 octobre 2007

Le Kebra Negast enfin en français

couv_kebra_Le Kebra Negast (Gloire des Rois en guèze), est un récit épique qui se situe près de 1000 ans avant Jésus-Christ. Il retrace notamment la rencontre entre Makeda, la Reine de Saba et Salomon, Roi d’Israël. De cette rencontre, naîtra Ménélik Ier, le fondateur de la dynastie salomonide dont Sa Majesté Hailé Sélassié Ier est le dernier empereur. Le livre relate également comment, Ménélik se serait emparé des Tables de la Loi et les auraient convoyé en Ethiopie où elles reposeraient encore aujourd’hui dans la chapelle Sainte Marie de Sion à Axoum.

Son traducteur, Samuel MAHLER est étudiant en Théologie. A la recherche des origines du christianisme africain, il part en Ethiopie, sur les traces de la Reine de Saba, pour y étudier les mystères du Kebra Negast. Il mettra 2 ans pour traduire en français ce récit à la Gloire des Rois d’Ethiopie... entre légende et réalité.

Cette édition est la seule traduction intégrale disponible en France.

Il est disponible à la Boutique des Artistes (Prix : 19,90 Euros)

Source : JAHSound, 9 octobre 2007

19 septembre 2007

L'ONU préconise une enquête sur les droits de l'homme en Ogaden

Une mission d'enquête de l'ONU, qui s'est rendue dans la région troublée de l'Ogaden, dans le sud-est de l'Ethiopie, a préconisé mercredi dans un rapport l'organisation d'une "enquête indépendante sur la situation des droits de l'homme" dans cette région.

"La mission a reçu des informations et des témoignages directs de sérieuses violations des droits de l'homme (...) il est de l'avis de la mission que ces inquiétudes concernant les droits de l'homme nécessitent une enquête indépendante", indique le rapport de 23 pages dans ses conclusions.

"Sur la base des informations rassemblées au cours de cette mission, une communication séparée sur les questions de protection et de droits de l'homme est préparée par les Nations unies et sera partagée et discutée avec le gouvernement" éthiopien, ajoute le texte.

La dernière recommandation du rapport estime que "pour le moment, le gouvernement et toutes les autres parties impliquées dans les opérations militaires devraient prendre des mesures appropriées et urgentes pour protéger les populations civiles dans la région".

Cette mission, qui s'est déroulée du 30 août au 5 septembre, devait étudier "les possibles impacts humanitaires des violences dans la région".

Un responsable de l'ONU a expliqué à des journalistes mercredi soir à Addis Abeba que le rapport sur les droits de l'homme "n'a pas été rendu public parce que les droits de l'homme sont une question sensible pour n'importe quel pays ou gouvernement".

"Nous ne voulons pas menacer notre enquête et nous espérons pouvoir continuer à travailler avec le gouvernement", a-t-il ajouté, rappelant que "la mission avait un but essentiellement humanitaire".

"Nous avons reçu des informations alarmantes. Nous en avons entendu assez pour justifier une telle enquête", a-t-il souligné.

Le gouvernement éthiopien qui a reçu le texte mercredi avant sa publication, n'a pas encore réagi à ce rapport présenté à New York, siège de l'ONU, mercredi.

L'Ogaden, situé le long de la frontière avec la Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, est une région très instable d'Ethiopie, fief du mouvement rebelle du Front national de libération de l'Ogaden (ONLF), contre lequel le gouvernement éthiopien a lancé des opérations militaires ces derniers mois.

Sur le plan humanitaire, la mission onusienne a souligné que "les conditions humanitaires dans la zone de conflit se sont sérieusement détériorées au cours des derniers mois (...) Le prix de la nourriture a quasiment doublé. Les restrictions imposées au commerce et à l'échange de bétail par le gouvernement pour stopper la contrebande ont beaucoup aggravé l'insécurité alimentaire".

"De plus, les opérations de distribution d'aide alimentaire dans les zones affectées par les opérations militaires ont été gravement retardées", ajoute l'ONU qui préconise "une distribution d'urgence d'aide alimentaire pour environ 600.000 personnes pendant trois mois".

Début juillet 2007, l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a accusé l'armée éthiopienne d'avoir rasé des villages et déplacé des milliers de civils.

L'ONLF a de son côté accusé le gouvernement éthiopien d'être coupable de "crimes contre l'humanité" voire de "génocide" dans la région, où le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dû cesser ses activités fin juillet sur demande des autorités éthiopiennes.

Source : Romandie News, 19 septembre 2007

11 septembre 2007

L'Ethiopie célèbre son an 2000 !

Le pays célèbre le 2ème millénaire sept ans après le reste du monde. Les festivités qui vont du 11 au 15 septembre prochains servent de prétexte à la réconciliation nationale.

La frénésie qui accompagne la préparation de l'Enkutatash, le nouvel an éthiopien est passée à la vitesse supérieure dans tout le pays. Dans bon nombre de réunions, dans les journaux, à la télévision, les conversations de salon ou de rue, on ne parle que du "millénium". A tout visiteurs, la question est posée presque intuitivement : "Are you there for the Millenium ?" (Etes-vous là pour le millénaire ?) A Addis Abeba comme à Debre Zeit ou à Nazareth, on voit bien planté le décor de la fête. Des parcs de distraction sont érigés dans plusieurs quartiers de ces métropoles. Les fleuristes apportent leurs touches aux préparatifs avec des" Welcome Millenium 2000" ou Happy "Ethiopian Millenium" soigneusement dessinés ici et la.

L'étranger apprend, non sans surprise, que ce Enkutatash est particulier cette année. Le calendrier julien en vigueur en Ethiopie attendra l'an 2000. Ce sera exactement le 12 septembre 2007 du calendrier grégorien, le calendrier ordinaire. Soit 7 ans de décalage !

Pour l'occasion, toute l'Ethiopie est en pleine mue, et l'Etat s'y implique visiblement. Un comité national d'organisation des festivités a été mis sur pied. Le souci d'héberger les 700.000 Ethiopiens de la diaspora attendus a poussé à l'investissement dans l'immobilier. De grands immeubles et de belles villas sortent de terre, les adductions d'eau sont en cours d'extension, des infrastructures routières en construction. Plusieurs centaines d'arbres ont été plantés à travers le pays, pour donner une touche environnementale particulière à la célébration.

Des signes qui prouvent que le "Millenium 2000" est un événement exceptionnel. D'ailleurs, des sources diplomatiques affirment que c'est depuis deux ans que cette fête se prépare et qu'elle servira de prétexte au lancement d'une opération de réconciliation avec certains Ethiopiens ; ceux qui, pour des raisons diverses, ont été contraints à l'exil. Les mêmes sources disent que la libération inattendue des prisonniers politiques en juillet dernier, embastillés en 2005, à la suite des élections contestées par l'opposition, peut être symboliquement interprétée comme la première hirondelle de ce "printemps" espéré et vivement attendu. La fête sera officiellement lancée demain 11 septembre 2007 mais les festivités dureront jusqu'au 11 septembre 2008.

Source : AllAfrica, 11 septembre 2007

11 septembre 2007

L’Ethiopie entre dans le nouveau millénaire

par Habibou Bangré

L’Ethiopie célèbre, ce mardi à minuit, son entrée dans le nouveau millénaire. Cette nation d’Afrique de l’Est utilise en effet le calendrier julien, décalé d’environ sept ans sur notre calendrier grégorien. L’historien éthiopien Kiflé Selassie revient sur quelques moments forts de l’histoire de son pays.

Addis-Abeba est au cœur de toutes les attentions. Ce mardi, à minuit (21h GMT), c’est dans la capitale éthiopienne que se tiendra la majeure partie des célébrations du nouveau millénaire – que fêteront les nations calées sur le calendrier julien. Pour que la fête se déroule au mieux, les forces de l’ordre sont à pied d’oeuvre pour assurer la sécurité. La ville s’est parée de ses plus beaux atours et quelque 5 700 sans-abri ont été temporairement délocalisés. A l’occasion de ce passage dans une nouvelle ère, Afrik a voulu revenir sur l’histoire du calendrier julien et sur quelques moments forts de l’histoire de l’une des plus anciennes civilisations. Pour remonter le temps, nous avons interviewé Kiflé Selassie, historien et président de l’Alliance culturelle pour le millénium éthiopien en France, une organisation non gouvernementale, apolitique et indépendante.

Afrik.com : Pourquoi avoir créé l’Alliance culturelle pour le millénium éthiopien en France ?
Kiflé Selassie :
C’est une association de loi 1901 créée il y a cinq-six mois pour le nouveau millénaire éthiopien. L’objectif est de montrer pour cette occasion, et chaque année, ce qu’est la diversité culturelle de l’Ethiopie, de l’Afrique et de montrer que cette diversité est le lot de tous les pays du monde.

Afrik.com : Comment fonctionne le calendrier julien qu’a adopté l’Ethiopie ?
Kiflé Selassie :
Le calendrier julien a été mis au point par l’empereur romain Jules César. Il se compose de douze mois de trente jours et d’un treizième mois qui compte six jours les années bissextiles et 5 le reste du temps. Ce calendrier, le seul qui était utilisé jusqu’à environ 1580, fait remonter la naissance du Christ au 1er septembre.

Afrik.com : Selon le calendrier grégorien que nous utilisons, le jour de l’an éthiopien tombe le 11 ou le 12 septembre…
Kiflé Selassie :
Oui. D’ailleurs, cela a sauvé la vie de quelques personnes le jour des attentats sur les tours jumelles le 11 septembre 2001. Six Ethiopiens qui travaillaient dans les tours avaient fait la bringue le 10 et ne sont pas venus le lendemain matin au travail. En revanche, deux Ethiopiens qui travaillaient dans les cuisines et n’ont pas réveillonné la veille sont morts.

Afrik.com : Qu’est-ce qui a fait la force de l’Ethiopie au travers des millénaires ?
Kiflé Selassie :
Les chrétiens, les musulmans, les Felashas… tous étaient acceptés dans le même espace car dans les croyances traditionnelles africaines on ne cherchait pas à convertir. Elles étaient des religions tolérantes, au contraire du christianisme, de l’islam et du judaïsme. Les protestants et les catholiques se sont battus 100 ans. Chez les musulmans ont connaît les problèmes entre chiites et sunnites, mais il y a aussi les wahhabites, les salafistes… En Afrique, l’attitude face aux croyances est laïque, notre conception des croyances est un peu ludique. Dans les pays du Nord on est plus sectaire, dogmatique.

Afrik.com : L’Ethiopie est le seul pays d’Afrique à n’avoir pas été colonisé. Comment l’expliquez-vous ?
Kiflé Selassie :
On s’est battus ! Les autres pays aussi se sont battus, mais pas au même niveau. Les Anglais avaient colonisé le Kenya, le Soudan et le Somaliland et ont fini, en 1868, par arriver presque au Centre de l’Ethiopie. Le roi Théodoros II s’est suicidé. Les Anglais ont alors compris que s’ils restaient, ils seraient en difficulté. Alors ils sont partis. Quand le chef donne ainsi l’exemple, ça galvanise les troupes. Les gens se disent que si lui s’est suicidé, alors on peut bien se faire découper en rondelles. Pour ce qui est de l’Italie, en 1896, elle a voulu envahir l’Ethiopie à partir des côtes de l’actuelle Erythrée. Le roi Ménélik les a taillés en pièces. C’est la première défaite affligée par un pays non moderne à une armée de type moderne. Tant et si bien que l’Italie a eu du mal à digérer cette défaite.

Afrik.com : Elle a d’ailleurs occupé l’Ethiopie quatre ans…
Kiflé Selassie :
En 1936 nous avons été victimes d’une agression fasciste de Mussolini. L’Italie a occupé quatre ans les villes, mais pas des campagnes, et a perdu en 1941. Il y avait une résistance dans le pays, mais nous n’avions pas les mêmes moyens qu’eux : nous n’avions pas d’aviation, pas d’armes chimiques. Ils ont utilisé du gaz moutarde, pour lequel l’Ethiopie a été un vaste terrain d’expérimentation. Un Ethiopien sur sept en est mort, sur une population de 15 à 20 millions de personnes.

Afrik.com : Quel type de résistance a permis la libération ?
Kiflé Selassie :
Il y avait le marché noir, on s’approvisionnait comme on pouvait. La résistance interne a joué un grand rôle. La diaspora aussi : les Noirs américains, les Jamaïcains… qui tenaient à ce que le pays de la liberté reste libre. Si l’Organisation de l’Union Africaine (l’actuelle Union Africaine, ndlr) est basée à Addis-Abeba, c’est justement à cause de toute cette histoire et tout cet héritage.

- Contacter l’Alliance culturelle pour le millénium éthiopien en France
ACMEF, C/O M. Kiflé Sélassié Beseat
2, rue Carrier Belleuse 75015 Paris
Par courriel : Fouad Ismaël à l’adresse fouadism@yahoo.fr

Source : Afrik, 11 septembre 2007 

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11 septembre 2007

L'Ethiopie célèbre son entrée dans l'an 2000

L'Ethiopie, qui applique un calendrier propre, a célébré son passage à l'an 2000 mercredi à 00h00 (mardi 21h00 GMT) lors de festivités marquées à Addis Abeba par la ferveur populaire et les discours aux accents nationalistes des dirigeants du pays.

Dans un vaste hall provisoire spécialement installé dans la capitale pour l'occasion et devant un parterre de personnalités invitées, le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi a exalté le passé de l'Ethiopie, qui fut l'un des premiers royaumes chrétiens de l'Histoire et ne fut jamais colonisée.

"Les derniers siècles du millénaire n'ont pas été aussi glorieux", a toutefois relevé M. Meles, qui s'exprimait derrière un pupitre protégé par des vitres pare-balles, ajoutant: "chaque génération d'Ethiopiens a payé de son sang durant ces siècles pour maintenir notre indépendance".

Pendant le dernier millénaire, "nous sommes passés des nations les plus avancées de la terre au rang de l'un des plus pauvres", a-t-il ajouté devant les présidents soudanais Omar el-Béchir, rwandais, Paul Kagamé, et kényan, Mwai Kibaki, affirmant que "nous avons commencé à combattre la pauvreté ces dernières années".

De son côté, le président de la Commission de l'Union Africaine (UA), organisation qui siège à Addis Abeba, a lancé un vibrant appel à la paix sur le continent africain.

"Nous avons besoin de la paix à la maison (...) Nous avons besoin de la paix en Somalie, au Darfour, en Erythrée (...) La nouvelle Ethiopie avance. Longue vie à l'Ethiopie, longue vie à l'Afrique pour les Africains", a-t-il lancé sous les applaudissements.

Dans le carré VIP normalement interdit aux journalistes, le président kényan Mwai Kibaki a déclaré à l'AFP: "Nous leur souhaitons le meilleur pour ce nouveau millénium (...) Nous sommes maintenant sur la route du paradis".

A la même table se trouvaient le président rwandais Paul Kagamé, le Soudanais Omar El-béchir et le président djiboutien iSMAel Omar Guelleh.

A quelque mètres, M. Konaré échangeait avec le président des instutions somaliennes de transition, Mohammed Ahmed Yusuf.

La cérémonie a commencé avec deux heures de retard sur le programmme officiel et a été couronné par le concert du groupe américain des Black eyed peas.

Dans la ville, l'heure était aux festivités et aux veillées religieuses. Des centaines de fidèles se sont rassemblés devant les églises orthodoxes de la capitale pour se joindre aux prières.

"Ce pays a beaucoup de problèmes. Mêmes nos soldats qui protègent nos frontières devraient avoir la foi et s'engager envers dieu", relevait un prêtre âgé, Aba Gebremedhin.

Pays à l'histoire guerrière, l'Ethiopie intervient militairement chez son voisin somalien pour soutenir le gouvernement face à des insurgés islamistes et entretient des relations extrêmement tendues avec un autre de ses voisins, l'Erythrée, depuis une guerre meurtrière de 1998 à 2000.

La jeunesse de la capitale s'était rassemblée pour assister au concert organisé au stade avant le feu d'artifice marquant à minuit le passage à l'an 2000.

"Je considère que j'ai de la chance d'être sur scène" ce soir, expliquait Bethelhem Belay, un jeune danseur de 19 ans: "j'espère la prospérité et plus d'emploi pour les gens".

Dans le reste du pays, de nombreuses manifestations - concerts ou spectacles de danses traditionnelles - étaient également prévues.

Les services de sécurité éthiopiens ont pris des mesures pour renforcer la sécurité dans la capitale.

Des centaines d'éléments de la brigade anti-émeutes sont déployés depuis plusieurs jours dans toute la ville, ainsi que des policiers en grand uniforme bleu marine aux carrefours.

Pour les autorités, cette célébration était une occasion d'améliorer l'image du pays à l'extérieur alors que la situation politique intérieure reste tendue.

Pour l'entrée dans le 3e millénaire, 17.765 prisonniers ont été grâciés, après approbation du président Girma Woldegiorgis, a annoncé mardi en fin de soirée l'agence officielle éthiopienne ENA.

L'Ethiopie utilise son propre calendrier, fonctionnant sur le même mode que le calendrier julien créé par Jules César et ses astronomes en 46 avant Jésus-Christ.

Source : AFP, 11 septembre 2007

6 septembre 2007

Le woreda Aseko

Aseko est un des 180 woredas de la région Oromia, situé dans la zone Arsi.

Superficie : 618 km2
Ville(s) : Aseko (capitale)
Sites touristiques : Forêt d'Arbagugu

GÉOGRAPHIE
Type de paysage :
terrains rocailleux, plaines valonnées
Nature du terrain : cultivable (19,2%), pâturages (17,9%), forêts (17,1%), broussailles et autres (45,7%)
Altitude :
de 1 000 à 2 900 m (hauts plateaux)
Point(s) culminant(s) :
Weranbus, Abakoro, Dao
Cours d'eau :
Arba, Dagnam Yelew, Bagdo
Climat :
tempéré (48,4%), tropical (26,1%), sub-tropical (25,5%)
Faune :
singes, cochons, renards, antilopes

DÉMOGRAPHIE
Population totale : 84 959 habitants (41 940 hommes et 43 019 femmes)
Population urbaine : 1 961 habitants (2,31%)
Densité de population : 137,4 habitants par km2
Classes d'âge : 0 - 14 ans : 50,7%
                      15 - 64 ans : 46,4%
                      + de 64 ans : 2,9%

AGRICULTURE
Principales productions : café, khat, bananes, lin
Principales céréales cultivées : orge, blé, sorgho
Elevage :  72 613 têtes de bétail (75,2% de bovins ; 33,4% de petits ruminants ; 9,4% d'équidés)
               35 052 volailles (27% du total de la zone Arsi)
Apiculture : 8 837 ruches traditionnelles (7 284 kg de miel produit)

ÉCONOMIE
Industrie : activité minière, 1 moulin à grain (Aseko est l'un des woreda de la zone Arsi les moins bien lotis en terme d'activités industrielles)
Commerce :  83 commerçants autorisés (71% de détaillants ; 26,5% de grossistes ; 2,5% de fournisseurs de services)

ÉDUCATION
Etablissements scolaires : 13 écoles primaires, 1 collège
Professeurs : 114 (98,2% d'hommes et 1,8% de femmes)
Etudiants : 4 040 (79,4% d'hommes et 20,6% de femmes)

DÉVELOPPEMENT
Eau : 19% de la population a accès à l'eau potable
Electricité : Pas d'électricité. Le bois de chauffage est la principale source d'énergie domestique.
Communication : Pas de service de téléphone.
Santé : 3 dispensaires, 4 assistants de santé. La construction d'un centre de santé a débuté en 2005.
Réseau routier : Pas de grande route. Le woreda Aseko est accessible uniquement durant la saison sèche. Cependant, la construction de 27 km de route reliant Abomsa (dans le woreda Merti) à Aseko a débuté en 2005.
Divers : Pas de station essence.

PROBLÈMES RENCONTRÉS
- Pénurie de terres cultivables et de pâturages.
- Forte déforestation.
- Manque d'infrastructures de transport et de communication.
- Pénurie d'agents de développement compétents.
- Absence de lycée.
- Pénurie de matériel éducatif et d'équipements de santé.
- Mauvaise productivité.

Sources : Wikipedia
Gouvernement d'Oromia

4 septembre 2007

MSF redoute une crise humanitaire majeure en Ethiopie

large_529208Une crise humanitaire majeure se profile dans la région troublée de l'Ogaden, dans l'est de l'Ethiopie, a alerté mardi l'organisation Médecins sans frontières (MSF). "Je pense que nous passons à côté de quelque chose de grave qui se passe sous nos yeux", a déclaré le coordinateur des opérations de MSF Belgique pour l'Ethiopie Loris de Filippi.

MSF redoute une crise humanitaire dans cette vaste région frontalière de la Somalie où l'armée éthiopienne est intervenue à la suite de l'attaque par le Front national de libération de l'Ogaden (ONLF) d'une installation pétrolière chinoise qui avait fait 77 morts en avril. Plusieurs zones de l'Ogaden n'ont pas été ravitaillées en médicaments depuis six mois, a expliqué M. de Filippi.

Pas d'accès

Trois poches situées dans les régions de Fik, Degeh Bur et Werder, abritant quelque 400.000 habitants, ne disposent que d'un seul médecin et n'ont plus de médicaments. MSF a par ailleurs déploré les refus répétés de l'armée éthiopienne et des autorités locales de lui permettre d'accéder à cette zone. "Nous avons eu accès à cette région pendant des années et des années et à présent, ce n'est plus le cas", a ajouté M. de Fillipi.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été expulsé de l'Ogaden fin juillet et, selon MSF, seuls quelques personnels humanitaires éthiopiens travaillent encore dans la région. Une mission d'information de l'ONU est actuellement dans l'Ogaden mais on ignore si elle a accès aux zones recensées par MSF comme étant les plus touchées.

Les organisations de défense des droits de l'Homme ont accusé l'armée éthiopienne d'avoir rasé des villages, déplacé des milliers de civils et imposé un blocus économique de la région qui avait déjà souffert d'inondations et de sécheresse. Fondé en 1984, l'ONLF se bat pour l'indépendance de l'Ogaden, estimant que ses habitants sont marginalisés par Addis Abeba. L'Ogaden contiendrait des réserves de pétrole et de gaz naturel.

Source : 7sur7, 4 septembre 2007

4 septembre 2007

L’Ethiopie célèbre son (double) millénaire

par Bahru Zewde, Professeur émérite d’histoire à l’université d’Addis Abeba

Le 12 septembre, l'Ethiopie fête l'an 2000 (calendrier julien) et ses deux mille ans d'existence. C'est l'une des plus anciennes nations au monde et l'une des seules d'Afrique à avoir préservé sa souveraineté face à l'expansionnisme colonial européen au XIXème siècle. Pour Addis Abeba, cet anniversaire est l'occasion de souder un pays où paix et démocratie demeurent fragiles.

Septembre 2007 : l’Ethiopie célèbre son bimillénaire. C’est l’occasion de revenir sur une longue histoire, si particulière dans celle du continent africain. L’Ethiopie est l’une des seules nations d’Afrique à avoir conservé sa souveraineté pendant le démembrement du continent, au XIXe siècle. Elle est l’un des Etats fondateurs de l’Organisation des Nations unies (ONU).

L’Etat éthiopien a deux mille ans. Il trouve son origine au premier siècle de l’ère chrétienne dans le royaume d’Axoum, qui s’étendait du Soudan au Yémen actuel à travers la mer Rouge. Ce royaume avait deux visages, l’un préchrétien, immortalisé par d’élégants obélisques (dont l’un a récemment été rapatrié de Rome). L’autre est chrétien, et son héritage demeure encore présent aujourd’hui. Axoum symbolise en outre le principe monarchique, si essentiel dans l’histoire du pays jusqu’à son abolition, de manière brutale, lors de la révolution de 1974.

Il est intéressant de noter que les racines historiques de l’islam s’entremêlent avec celles de l’Ethiopie. En effet, c’est à Axoum que le prophète Mahomet et ses fidèles trouvèrent asile alors qu’ils fuyaient les persécutions des seigneurs de la tribu des Quraychites, qui dominait La Mecque à l’époque. Mais le développement de l’islam a aussi provoqué la ruine du royaume d’Axoum. En effet, l’expansion de la nouvelle foi sur les côtes de la Méditerranée a perturbé des routes commerciales vitales pour Axoum. Il en est résulté un étouffement progressif du royaume, jusqu’à entraîner sa disparition aux alentours du Xe siècle.

Après un intermède de quelque quatre siècles, un Etat d’assez petite taille émergea dans les régions montagneuses du centre de l’Ethiopie sous le nom de royaume Zagwé et succéda à Axoum. S’il était minuscule, ce royaume faisait preuve d’un grand dynamisme spirituel. C’est notamment à lui qu’on doit les célèbres églises taillées dans la pierre de Lalibela.

Florissant Moyen Age

La dynastie Zagwé fut elle-même remplacée par une autre, en 1270, lorsque commença le règne de Yekounno Amlak. Celle-ci revendiquait des origines « salomoniennes » [du roi Salomon, ndlr] et domina le pays pendant sept siècles. Elle atteignit son apogée lors de ce qu’il est convenu d’appeler le « Moyen Age éthiopien » (1270-1529). Par la suite, cette dynastie succomba sous les coups conjoints des Etats musulmans, jusqu’alors soumis, et du mouvement de masse des Oromos, venus du sud.

Cet effondrement n’a pas signifié celui d’une culture et d’une civilisation. Se recentrant sur la ville de Gondar, au nord, l’Etat tronqué a donné naissance à une vie urbaine animée et s’est caractérisé par la construction d’églises, de châteaux, ainsi que par un style artistique spécifique et un commerce florissant. Néanmoins, la monarchie n’était plus que l’ombre de ce qu’elle avait été lors de son passé médiéval. Durant trois quarts de siècle (1780-1855), ce qu’on a appelé Zamana-Mesafent (l’ère des princes) vit le pouvoir transféré de fait aux seigneurs locaux, tandis que le Négus (le « roi des rois », l’empereur) n’était plus qu’une figure fantomatique.

Pendant ce temps, au sud du pays, une série de monarchies oromos émergea à côté des anciens royaumes omotiques de Kafa et Walayta. C’est la fusion de ces entités qui donna naissance à l’Ethiopie moderne dans le dernier quart du xixe siècle.

La renaissance de l’Etat chrétien éthiopien coïncide avec le regain d’intérêt des Européens pour l’Afrique au xixe siècle et les ambitions expansionnistes d’une Egypte revigorée sous la direction de Méhémet-Ali et de ses successeurs. Cette double pression a orienté le règne des premiers empereurs modernes du pays : Théodoros II (1855-1868), Yohannès IV (1872-1889) et Ménélik II (1889-1913). Les deux premiers périrent en affrontant l’Egypte. En revanche, en 1896, à la bataille d’Adoua, le dernier parvint à triompher des troupes italiennes, faisant de l’Ethiopie le seul Etat africain ayant déjoué la domination coloniale. Ménélik introduisit aussi les éléments de base d’un Etat moderne : des télécommunications, une banque, une école, un hôpital, ainsi que le premier hôtel. Ces innovations ont été poursuivies sous l’empereur Hailé Sélassié, dont le règne est le plus long de l’histoire de l’Ethiopie moderne, coupé en deux périodes (1930-1935 et 1941-1974) par les cinq années pendant lesquelles l’Italie fasciste occupa le pays.

Cependant le règne de Hailé Sélassié marque à la fois l’apogée de la monarchie salomonienne et sa fin. La longévité politique s’est révélée fatale à l’empereur et à sa dynastie. L’homme, qui avait commencé par être un prince réformiste, finit par devenir un obstacle au progrès politique et social.

C’est à ce prince que l’Ethiopie doit la plupart des traits distinctifs de la modernité : l’éducation pour tous, la création d’une armée moderne et des rudiments d’infrastructures, notamment le succès d’Ethiopian Airlines. Mais Hailé Sélassié avait aussi ses côtés négatifs. Parmi les principaux, son incapacité à mettre en place une monarchie constitutionnelle et à lancer ne serait-ce qu’un semblant de réforme agraire. Des décennies de révoltes paysannes, de rébellions régionales et de manifestations étudiantes trouvèrent leur point d’aboutissement dans la révolution de 1974. Malheureusement, cette révolution qui portait tant d’espoir et de promesses, notamment la proclamation de la plus radicale réforme agraire du monde, déboucha sur une dictature.

En 1991, pourtant, le régime de Mengistu Hailé Mariam, qui semblait inexpugnable, succomba devant le Front populaire de libération de l’Erythrée (FPLE) et le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE). Le premier obtint l’indépendance de l’Erythrée ; le second inaugura un nouveau chapitre de fédéralisme ethnique en Ethiopie. Mais une décennie s’était à peine écoulée que les deux alliés d’antan se brouillaient et plongeaient la région dans l’une des guerres les plus dévastatrices de l’histoire récente.

La guerre de deux ans (1998-2000) fit près de cent mille morts des deux côtés. Malgré un traité de paix patronné par les Nations unies, l’Union africaine et les Etats-Unis, et la mise en place d’une commission internationale chargée de gérer la question frontalière, la situation demeurait dans l’impasse, portant en germe un nouveau cycle de conflits.

Vers la démocratie ?

En 2005, le pays sembla franchir une nouvelle étape vers la démocratie avec l’élection législative la plus libre – et la plus contestée – de son histoire. Mais l’espoir tourna court quand le pouvoir réprima l’opposition et emprisonna ses dirigeants. Leur récente libération pourrait marquer une évolution positive. La question de savoir si le prochain millénaire sera différent du précédent dépend de ce retour à la normalité.

Source : Le Monde diplomatique, septembre 2007

23 août 2007

Un ancêtre du gorille découvert en Ethiopie

par Christiane Galus

Si le continent africain a livré un grand nombre de fossiles humains et préhumains – dont le plus ancien est Toumaï, vieux de 7 millions d'années –, ceux concernant les grands singes anthropoïdes (gorilles, chimpanzés, bonobos, gibbons) restent rarissimes. Entre le kenyapithèque, vieux de 13 millions d'années, Samburupithecus (9,5 à 10 millions d'années) trouvé au Kenya et quelques rares fossiles de chimpanzés datant de 500 000 ans, il n'y a pratiquement rien, explique Pascal Picq, paléo-anthropologue et maître de conférences au Collège de France. C'est pourquoi "on ne connaît pas du tout l'histoire des grands singes africains, dans laquelle s'insèrent les origines de l'homme".

Aussi, chaque fossile de grand singe, même modeste, suscite-t-il un grand intérêt. Cette fois, c'est de gorilles qu'il s'agit. Une équipe de scientifiques japonais et éthiopiens, dirigée par Gen Suwa (Université de Tokyo) et Yonas Beyene (département d'archéologie et de paléontologie d'Addis-Abeba), annonce, dans la revue Nature du 23 août, la découverte de neuf dents (une canine et huit molaires) appartenant à une nouvelle espèce de grand singe, Chororapithecus abyssinicus.

Mis au jour en Ethiopie, à 170 km à l'est d'Addis-Abeba, dans la formation Chorora – une des zones sédimentaires du rift africain –, ces restes appartiendraient, selon les chercheurs, à un lointain ancêtre des gorilles. Il aurait vécu il y a 10 à 10,5 millions d'années dans une région boisée occupée, dans le passé, par un lac où venaient se jeter des rivières.

L'observation minutieuse des dents de Chororapithecus montre des similitudes importantes avec celles des gorilles actuels qui sont essentiellement végétariens, se nourrissant de feuilles, de tiges, de fruits et parfois d'insectes. "Les molaires présentent en effet des crêtes de cisaillement spécifiques d'une activité de broyage de végétaux fibreux", expliquent les chercheurs. Au total, "Chororapithecus était soit une forme primitive de gorille, soit une branche de grand singe indépendante montrant une adaptation similaire", ajoutent-ils.

Mais surtout, insistent les scientifiques, ces dents et leur ancienneté "confirment que l'Afrique est le lieu d'origine des humains et des grands singes africains modernes". L'absence de fossiles de grands singes pendant une période-clé de leur évolution avait en effet conduit certains chercheurs à placer leur origine en Asie d'où ils auraient ensuite migré.

Selon l'étude, la date de la divergence entre les gorilles et la branche hommes/chimpanzés serait proche de – 12 millions d'années. Quant à la séparation des hommes et des chimpanzés, nos plus proches cousins, elle remonterait à 9millions d'années. Les auteurs de l'article contestent ainsi vigoureusement les dates proposées, en mai 2006, dans Nature, par deux scientifiques du Massachusetts Institute of Technology. Fondée sur des analyses ADN de différents grands singes et de l'homme, elle avait fait grand bruit car elle rajeunissait considérablement la divergence homme/chimpanzé, en la plaçant entre 6,3 et 5,5 millions d'années. Ce qui pouvait enlever de la famille humaine les trois proto-humains connus à ce jour : Toumaï (Tchad), Orrorin (Kenya, 6 millions d'années) et Ardipithecus kadabba (Ethiopie, 5,6 millions d'années).

En tout état de cause, l'évolution des grands singes et, partant, de l'homme, ne pourra être analysée correctement tant "qu'on n'aura pas trouvé plus de fossiles appartenant à chaque lignée dans la période comprise entre – 13 et – 7 millions d'année", insiste Pascal Picq.

Source : Le Monde, 23 août 2007

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