Confusion autour des touristes disparus
Deux groupes de touristes, comportant au moins sept ressortissants
français et cinq britanniques, ont probablement été victimes d'un
enlèvement dans le nord est du pays.
La confusion régnait toujours samedi sur le sort des touristes étrangers
disparus dans le nord est de l' Ethiopie depuis mardi : deux groupes
de touristes, comportant au moins sept ressortissants français et cinq
britanniques, ont probablement été victimes d'un enlèvement dans cette
région où opèrent de petits groupes de rebelles.
La Grande-Bretagne a dépêché samedi une délégation de six hauts
responsables du Foreign Office en Ethiopie pour tenter de faire
progresser les recherches, après la disparition de plusieurs touristes
dans l'Afar, une province inhospitalière du nord-est du pays.
L'ambassadeur de France à Addis-Abeba, Stéphane Gompertz, a déclaré
vendredi que ses services s'efforçaient d'envoyer des représentants à
Mekele, la plus grande ville de la région.
Les autorités britanniques ont fait savoir que leurs cinq ressortissants portés disparus appartenaient au personnel de l'ambassade de Grande-Bretagne à Addis-Abeba ou étaient des proches des membres du personnel.
Une petite équipe, composée de personnels de l'ambassade de Grande-Bretagne, est déjà à Mekele.
Le Foreign Office a refusé de préciser si des négociateurs spécialisés dans les affaires de prises d'otage faisaient partie de la délégation envoyée en Ethiopie.
Une source au sein du gouvernement éthiopien a indiqué que les recherches s'intensifiaient pour retrouver les touristes et les 13 Ethiopiens, qui, selon la police, ont été enlevés jeudi soir par des hommes en armes dans un camp.
"Des recherches intensives sont menées par les forces de sécurité dans les zones situées à proximité de l'endroit où ils ont été enlevés", a déclaré cette source.
Des voyagistes ont précisé que les deux groupes avaient disparu alors qu'ils visitaient la région de l'Afar située aux confins de l'Ethiopie, de l'Erythrée et de Djibouti.
Les 13 Ethiopiens portés disparus sont originaires de cette région et travaillent comme guides et comme chauffeurs.
Source : Libération, 3 mars 2007