Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Toi qui viens d'Ethiopie...
19 juin 2007

Le Parc National d'Awash

Le Parc National d'Awash est encastré dans l'escarpement est de la vallée du Rift. Autrefois territoire de chasse de l'empereur Hailé Sélassié, ce parc est le plus ancien et le mieux entretenu d'Ethiopie. Situé à 211 km au sud-est d'Addis Abeba sur la route d'Assab, il recouvre une superficie de 827 km2.

Addis Abeba - Awash

D'Addis Abeba au parc, il faut prévoir une bonne demi-journée de voiture. Après avoir quitté les collines d'Addis Abeba en direction du sud-est, la route d'Assab, qui longe la voie ferrée djibouto-éthiopienne, se fraye un passage dans le tapis vert éclatant (jaune durant la saison sèche) des cultures de tef. Un horizon d'une infinie harmonie, parsemé de pittoresques huttes couvertes de chaume, s'ouvre au voyageur. Une heure de trajet (45 km) vous conduira à Debré Zeit. Cette ville en pleine expansion est aussi un lieu de villégiature apprécié pour son climat clément. Elle abrite de surprenants lacs de cratères.

Entre Debré Zeit et Nazareth, la route surplombe au sud le barrage de Koka et 7000 hectares de plantations gouvernementales de cannes à sucre. Du village de Wonji, un chemin mène aux rives de la rivière Awash où se prélassent hippopotames et crocodiles dans des eaux chargées d'alluvions.

Non loin de la ville de Nazareth (150 000 habitants), à Soderé, un hôtel gouvernemental et sa piscine d'eau de source chaude accueillent les citadins venus se refaire une santé. A proximité de l'hôtel, des petits chemins se faufilent dans une nature luxuriante. Là aussi, des crocodiles et des hippopotames s'alanguissent dans la rivière.

Au-delà de la ville de Nazareth, réputée pour ses arbres flamboyants, la savane semi-aride prend le dessus. De surprenantes formations géologiques de lave s'érigent dans les plaines d'herbe haute. Sur les bords de la route, les indigènes vendent des fagots et du charbon de bois, ainsi que des gourdes d'eau pour étancher la soif des voyageurs. Peu avant l'entrée du Parc d'Awash, la route et la voie ferrée franchissent le lac Besaka. Il a débordé de son lit et ne cesse de s'étendre. Puis, la route pénètre dans le parc, l'entrée principale n'est plus très loin.

305033402_09b3f1246f_o

Visite du Parc National d'Awash

Des basses plaines du parc, situées à 750 m d'altitude, s'élève le volcan Fantale, véritable figure emblématique de la région. Il culmine à 2007 m d'altitude. Les tourbillons de vapeur qui s'échappent de son large cratère sont les réminiscences de son activité passée. Sur les flancs du volcan, des langues de lave noirâtre contrastent avec la broussailleverdoyante du parc. Chaque fragment de terre fertile est colonisé par la nature. Ce volcan est l'artisan de la physionomie du parc.

Cette région du parc est habitée par trois tribus nomades : les Afar, les Kereyou et les Etu qui se partagent le territoire en trois zones bien distinctes. La frontière sud du parc est tracée par la rivière Awash. A proximité du quartier général du parc, un sentier conduit aux abords des chutes d'eau de l'Awash, lesquelles sont particulièrement abondantes durant les mois d'août et de septembre.

La faune

Sous un soleil écrasant, près de 50 espèces de mammifères se disputent l'ombre des acacias et les rares points d'eau. Les oryx beisa, grandes antilopes reconnaissables à leurs cornes rectilignes et saillantes de plus d'un mètre de long et les frêles gazelles de Soemmering se laissent observer aisément. Comme les oryx, mâles et femelles portent fièrement leurs cornes.

Non loin des rives de la rivière Awash, on peut apercevoir les magnifiques petits koudous. Ils sont reconnaissables à leurs fines raies blanches sur les flancs et à un croissant blanc à la gorge et au cou. Les mâles arborent des cornes spiralées. Les acacias et les sénevés, communément appelés "plantes brosse à dents" (les indigènes se polissent les dents avec leurs branchettes), offrent de l'ombre aux cobes defassas et aux phacochères.

Le grand koudou vit près des chutes de la rivière Awash et dans la vallée Kudu traversée par la piste qui conduit aux sources Filwoha. Comme le petit koudou, le grand koudou mâle porte de très belles cornes spiralées, mais celles de ce dernier sont plus espacées. Mâles et femelles ont une robe rayée, mais pas de croissant blanc sur la gorge.

En 1974, un petit groupe de bubales de Swayne a été réintroduit dans le parc. Cette espèce vit dans la région d'Illala Sala. Mâles et femelles ont une robe brun foncé et des cornes en forme de parenthèses.

Des crocodiles, encore, paressent dans les eaux bleu turquoise des étangs et des rivières des sources d'eau chaude de Filwoha et dans l'eau chargée d'alluvions de la rivière Awash.

Les sources de Filwoha, dans la zone nord du parc, sont bordées par de splendides palmiers doum. Cette oasis luxuriante abrite un arc-en-ciel d'oiseaux et de grivets qui se balancent de branche en branche.

D'autres sortes de singes cohabitent dans le parc, dont le babouin doguéra : celui-ci est de forte corpulence et porte une robe brun-olivâtre. Le babouin hamadrya est plus léger mais son épaisse fourrure brun clair lui confère une allure imposante. Le colobe, singe bien connu pour son élégante robe noire et blanche, vit dans les arbres qui bordent la rivière Awash.

Quelques discrets carnivores hantent les lieux, dont le lion, le léopard, le guépard, le chacal et l'hyène tachetée.

Le parc est un sanctuaire abritant plus de 400 espèces d'oiseaux, parmi lesquels l'autruche, l'oiseau secrétaire, l'aigle bateleur, diverses espèces de vautours, des pintades, des busards, des gangas et des perroquets, pour ne citer que les plus familiers.

INFORMATIONS PRATIQUES

Quand visiter le parc ?

Il est recommandé d'éviter la saison des pluies de mars à juillet ; les pistes de la zone au nord de la route d'Assab sont impraticables à cette saison, même en 4x4. La piste dans la zone sud de la route d'Assab est, par contre, carrossable toute l'année. La période d'août à janvier est idéale pour visiter le parc, les journées sont chaudes et les nuits fraîches.

De bonnes chaussures de marche, une paire de jumelles et un maillot de bain vous permettront de jouir pleinement des merveilles du parc.

Formalités

L'entrée est payante. Les pistes pour se rendre au Kereyou Lodge et au quartier général sont indiquées. Les gardes sont à même de répondre à vos questions et de vous conseiller des itinéraires répondant à vos attentes. Non loin du quartier général, une paillote abrite un musée où est exposée une grande variété de mamifères et d'oiseaux typiques du parc.

Camping



Source : Ethiopie : Au fabuleux pays du Prêtre Jean, Edition 2003

Publicité
Commentaires
Toi qui viens d'Ethiopie...
Publicité
Archives
Publicité