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Toi qui viens d'Ethiopie...
22 septembre 2006

M. Yamamoto évoque le partenariat stratégique des États-Unis avec l'Éthiopie

L'Éthiopie est l'un des partenaires les plus importants des États-Unis « parce qu'elle partage et appuie nombre des objectifs stratégiques des États-Unis en ce qui concerne l'Afrique », a dit le sous-secrétaire d'État adjoint pour les affaires africaines, M. Don Yamamoto, le 20 septembre, à l'occasion d'une déposition devant la commission sénatoriale des affaires étrangères qui se penchait sur sa nomination au poste d'ambassadeur des États-Unis en Éthiopie.

Attaché au service diplomatique du département d'État depuis 25 ans, M. Yamamoto est le diplomate qui, au sein du bureau des affaires africaines, s'occupe principalement des questions liées à la frontière entre l'Érythrée et l'Éthiopie. Il a par ailleurs facilité l'initiative de paix tripartite concernant la région des Grands Lacs, participé à des négociations avec le gouvernement du Tchad à propos de ses relations avec le Soudan en ce qui concerne la situation au Darfour et aidé à faciliter les récentes élections en République démocratique du Congo.

L'Éthiopie est « un participant à part entière de l'initiative de lutte contre le terrorisme en Afrique orientale mise en oeuvre par le président Bush et elle travaille en étroite collaboration avec les États-Unis et d'autres partenaires dans la région afin de lutter contre le terrorisme », a-t-il expliqué, ajoutant que ce pays se plaçait au sixième rang des pays qui fournissaient des soldats pour les opérations de maintien de la paix et contribuait à promouvoir la stabilité régionale.

Il n'en demeure pas moins que l'Éthiopie est en proie à un différend frontalier avec l'Érythrée qui dure depuis de nombreuses années et qu'elle se trouve confrontée à de difficiles et pressants défis, notamment la pauvreté et le manque d'ouverture politique.

Bien qu'il s'agisse là de questions compliquées et dont les solutions ne sont pas évidentes, a souligné M. Yamamoto, le dialogue est néanmoins engagé et tout le monde y prête attention.

« Le premier ministre Meles Zenawi a reconnu clairement la nécessité d'éradiquer la pauvreté, de créer des emplois, et d'encourager le développement économique. La promotion de l'enseignement et la généralisation de l'accès à des soins médicaux de qualité sont aussi d'importants objectifs du gouvernement éthiopien, des objectifs que nous partageons et que nous tenons à appuyer », a expliqué M. Yamamoto.

Étant donné la vigoureuse réaction du gouvernement éthiopien aux manifestations qui ont suivi les élections législatives de mai 2005, a-t-il précisé, « les États-Unis demeurent vivement préoccupés en ce qui concerne le climat politique en Éthiopie ».

Si le Sénat le confirmait dans ses fonctions d'ambassadeur auprès de l'Éthiopie, a-t-il indiqué, il oeuvrerait avec les Éthiopiens « pour promouvoir un processus électoral transparent, une participation de tous les éléments de la société au processus démocratique, l'engagement de tous les partis d'opposition afin de garantir une pleine participation au processus de prise de décisions, la tolérance de la dissension, un appareil judiciaire indépendant doté de procédures transparentes, une infaillible protection des droits de l'homme et une presse libre et responsable ».

De l'avis de M. Yamamoto, le procès actuel d'une centaine de chefs de l'opposition et de leurs partisans, de chefs de file de la société civile et de journalistes « représente un obstacle au progrès et continue à faire naître de vives préoccupations quant à l'avenir du développement démocratique en Éthiopie ».

Il a précisé qu'il continuerait à prôner la poursuite d'une aide étrangère à des fins humanitaires et de développement, une aide qui, chaque année, se monte à des centaines de millions de dollars.

« Notre assistance vise à donner de l'élan au développement en Éthiopie, à y améliorer l'accès et la qualité des soins médicaux, à empêcher la propagation du sida, à appuyer l'éducation et à promouvoir la démocratisation et la bonne gouvernance. Il nous faut procéder à une soigneuse coordination des procédures interministérielles et avec les autres pays donateurs pour garantir une utilisation efficace et productive de ces fonds limités », a-t-il fait observer.

Source : allAfrica.com, 22 septembre 2006

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