L'Ethiopie a libéré 3 Suédois soupçonnés de terrorisme
Le
gouvernement éthiopien a libéré vendredi trois ressortissants suédois
soupçonnés de terrorisme et qui étaient détenus en Ethiopie, a-t-on
appris samedi auprès d'une porte-parole du ministère suédois des
Affaires étrangères. "Ils ont été libérés hier (vendredi) et ils
sont arrivés aujourd'hui (samedi) en Suède à la mi-journée", a indiqué
à l'AFP Cecilia Julin, sans préciser les conditions de leur libération. Depuis
plusieurs semaines, la Suède protestait auprès des autorités
éthiopiennes contre la détention depuis plusieurs mois de ces
ressortissants. Le pays scandinave demandait leur libération
immédiate, estimant leur détention injustifiée dans la mesure où le
motif de leur détention n'avait pas été officiellement communiqué,
avait indiqué début mai le ministère suédois des affaires étrangères. Mais le 7 mai, le gouvernement éthiopien avait refusé de les libérer, affirmant qu'ils devaient être jugés. Les
trois personnes, dont les identités n'ont pas été révélées, avaient été
arrêtées au début de l'année, en liaison avec les troubles en Somalie. Selon
l'agence de presse suédoise TT, elles avaient été arrêtées au Kenya
après s'être enfuies de Somalie, où l'armée éthiopienne est intervenue
officiellement fin 2006 pour déloger les tribunaux islamiques qui
contrôlaient depuis des mois l'essentiel du centre et du sud du pays,
en guerre civile depuis 1991. Toujours selon TT, l'Ethiopie
accusait les trois détenus d'avoir combattu les forces éthiopiennes aux
côtés des tribunaux islamistes. Deux ont la nationalité suédoise tandis que le troisième a un statut de résident permanent dans le pays scandinave. En mars, l'Ethiopie avait déjà relâché une jeune suédoise de 17 ans, qui avait été arrêtée dans le même contexte. Depuis
le début de l'intervention en Somalie, fin 2006, de l'armée d'Addis
Abeba aux côtés des forces somaliennes, des personnes de diverses
nationalités ont été arrêtées par les autorités éthiopiennes en Somalie
et transférées en Ethiopie. Le gouvernement éthiopien avait ainsi
reconnu début avril avoir transféré en Ethiopie 41 personnes, capturées
en Somalie et soupçonnées de terrorisme. Parmi elles, les trois Suédois
mais aussi des ressortissants des Etats-Unis, de Tunisie, du Rwanda, de
Suède, de Syrie, d'Ouganda, d'Arabie saoudite et de Tanzanie.
Source : Romandie News, 19 mai 2007