La Croix Rouge nie tout contact avec les rebelles

Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) qui a été prié par le gouvernement de quitter la région de l’Ogaden a démenti les accusations éthiopiennes selon lesquelles, il aurait tenu des discussions avec les rebelles opérant dans cette région, a appris APA vendredi à Addis Abeba.

Le CICR qui ne dispose plus que de quatre jours pour faire ses valises a expliqué que cet ordre d’expulsion affecterait beaucoup les populations nécessiteuses de l’Ogaden, une région située à environ 800 km à l’est d’Addis-Abeba, la capitale.

Le CICR a des projets d’approvisionnement en eau et des projets d’assainissement en cours dans cette région peuplée essentiellement d’éleveurs.

«Toutes les activités du CICR en Ethiopie sont menées en parfait accord avec les principes d’indépendance et de neutralité. Le CICR rejette les accusations faites contre lui par les autorités éthiopiennes », indique l’organisation humanitaire.

Les relations entre le CICR et les autorités régionales et les forces de sécurité s’étaient fortement détériorées à un niveau tel que « les points de désaccord n’étaient pas abordés de manière approfondie » avant la décision d’exclure la Croix Rouge, poursuit le CICR.

L’organisation humanitaire s'est dit disposée à discuter de la question avec les autorités éthiopiennes pour lui permettre de poursuivre ses activités dans cette partie peuplée essentiellement de Somalis et dans laquelle il a déployé un personnel constitué de 10 expatriés et de 79 nationaux.

Le bureau d’information du gouvernement régional de l’Etat éthiopien de Somali avait précédemment déclaré que le CICR devait "reconnaître qu’il a mal agi", avant que les autorités ne puissent envisager son retour dans la zone.

Selon le bureau, le CICR avait à plusieurs reprises été averti « de cesser sa campagne de dénigrement contre le gouvernement régional et de suspendre son aide matérielle et financière à un groupe rebelle qui essaye de déstabiliser la région ».

Cependant, selon le CICR, son travail sur le terrain se fait en toute « impartialité et pour des raisons purement humanitaires ».

« La suspension des activités du CICR aura des conséquences négatives sur les populations de la zone dont l’accès aux services de base sera sérieusement remis en cause », a conclu le CICR.

Source : Afrique en ligne, 27 juillet 2007